La nouvelle tragédie que vient de connaître les Etats-Unis d’Amérique, dans l’une de ses écoles, a dépassé les limites de l’entendement. Le massacre de 26 personnes, dont 20 enfants âgés de 6 à 7 ans, est un geste d’une horreur absolue, qui a plongé tout le peuple américain, mais également les parents du monde entier, dans la tristesse la plus profonde. Je m’associe à la douleur de toutes ces familles endeuillées, en ayant une pensée pour les enfants survivants et traumatisés, dont la vie ne sera plus jamais la même.

Au-delà de l’état psychologique du très jeune assassin et de la violence latente qui anime la société américaine, c’est bien la question de la relation que l’Amérique entretient, depuis sa création, avec les armes à feu qui est en question. Il y a dans ce pays pratiquement autant d’arme en circulation, que d’habitants. Aux Américains et à leur représentants élus de prendre enfin à bras le corps ce problème pour mener à bien les discussions nécessaires. Vu l’ampleur du carnage, les Etats-Unis d’Amérique ne peuvent se passer d’un débat de fond sur ce sujet.

C’est avec une certaine tristesse que j’ai appris la disparition de Maurice HERZOG. Son engagement multiforme, en font une figure marquante du 20^ème siècle français. Ses exploits d’alpiniste ont permis de façonner, pour le grand public, son image. D’ailleurs beaucoup se souviennent qu’il fut, avec ses équipiers, le premier homme à gravir, en juin 1950, l’Annapurna, dans l’Himalaya, devenant ainsi le premier homme à atteindre un sommet de plus de 8000 mètres.

Mais je retiens également et surtout qu’il fut un grand résistant et un compagnon du Général de GAULLE. D’ailleurs, en 1958, le héros du 18 juin a utilisé sa stature pour en faire son Haut Commissaire, puis son Secrétaire d’Etat chargé de la Jeunesse et des Sports. Son action à permis de jeter les bases de l’organisation du sport français et de préparer les grandes victoires de nos athlètes aux Jeux Olympiques, notamment ceux de Grenoble en 1968. A l’instar d’un MALRAUX pour la culture, il a été l’un des artisans de la politique gaulliste pour la jeunesse et le sport, dont nous profitons encore aujourd’hui.   

Avec ce décès, c’est un grand Français qui s’en va et une page de notre histoire récente qui se tourne.  

Après la reconnaissance, par le Président de la République, de la répression du 17 octobre 1961, la majorité actuelle essaye encore une fois de rouvrir les plaies d’un passé, qui pour bon nombre d’entre nous reste douloureux.  

En effet, le Sénat, sous la pression du groupe socialiste, a décidé d’inscrire, le 25 octobre prochain, à son ordre du jour, une proposition de loi officialisant le 19 mars 1962 comme date officielle de commémoration de la fin de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et Maroc.

Ce texte avait été adopté en première lecture à l’Assemblée nationale, il y a plus de 10 ans, sous le gouvernement de Lionel JOSPIN et aussitôt transmis au Sénat dont la majorité de droite de l’époque ne l’avait pas inscrit à l’ordre du jour.

En décidant d’imposer une date rejetée par la très grande majorité des associations d’Anciens Combattants et par l’ensemble de la communauté des Français d’Algérie, Pieds-Noirs et Harkis confondus, le groupe socialiste du Sénat a choisi délibérément de diviser la communauté nationale et d’aviver les blessures et de milliers de familles de victimes assassinées par le FLN après le 19 mars 1962.

Quatre-vingt pour cent des victimes civiles ont été assassinées après les Accords d’Evian. Soyez assuré que je serai du nombre de ceux qui s’opposeront, avec acharnement, à ce texte dans le cas où le Président de la République, le Premier Ministre et le Président du Sénat n’entendent pas raison en retirant cette proposition de loi de l’ordre du jour.