Il y a deux ans, les Françaises et les Français choisissaient François HOLLANDE pour diriger notre pays. Depuis le 6 mai 2012, l’action du Chef de l’Etat accumule sur le fond, comme sur la forme, d’importantes critiques. Ce n’est pas d’ailleurs l’interview de ce matin qui permettra d’effacer le sentiment d’échec du pouvoir. Même si le Président de la République est apparu légèrement plus pugnace que lors de ses anciennes interventions, on a du mal à croire qu’il puisse changer, changer la France, changer enfin sa manière de gouverner la Nation.
Il a indiqué fièrement qu’il n’avait, je cite, « rien à perdre ». La France elle a beaucoup à perdre en continuant dans ce sens. Elle a déjà beaucoup perdu depuis deux ans. Matraquage fiscal, baisse des investissements étrangers, baisse du taux de marge des entreprises, hausse du chômage, hausse de la délinquance, hausse de l’immigration….Les sujets d’insatisfaction sont très nombreux. Ils sont d’autant plus inquiétants qu’en matière économique, nos voisins européens ont enfin repris le chemin de la croissance. Aujourd’hui le France est malheureusement un ilot coupé de la reprise mondiale, à cause de la politique menée par le premier des Français.
Sa gestion du pouvoir, dont on a vu le paroxysme avec l’affaire dite Léonarda, est aussi un motif de rejet de la part des Français, voire de raillerie, qui indirectement nuit à la fonction présidentielle. On ne gère par la France comme on joue à la roulette. Pourtant c’est le sentiment que beaucoup ont quand François HOLLANDE prophétise et lit dans le marc de café sur la baisse du chômage ou la reprise économique. N’est pas pythie de Delphes qui veut…..
Au final, c’est deux années laissent un goût amer. Le Président des « boites à outils » est devenu un bricoleur du dimanche des coups médiatiques, jouant même parfois avec nos Institutions. Il aura fallu deux ans pour que François HOLLANDE passe du socialisme à la sociale démocratie. Espérons tous qu’il ne mette pas deux ans de plus pour devenir ce pourquoi il a été élu, à savoir le Président de tous les Français, enfin débarrassé de tous ses vieux oripeaux idéologiques.