Hier, en présence d’aficionados, nous avons inauguré la Salle « José TOMAS », au Musée des Cultures taurines. Voici un extrait du discours que j’ai prononcé lors de cet événement important pour l’histoire taurine de Nîmes :
« Jamais, dans l’histoire taurine de Nîmes, son cœur battant, qui nous vient des romains, connut pareil moment. Ce 16 septembre, le temps a bien suspendu son vol. Durant deux heures d’une course mémorable, les 13 000 spectateurs, témoins privilégiés, ont pu admirer ce qu’il y a de plus pur et de plus intense dans la tauromachie. Cette communion artistique, scandée d’ovations et de silences admiratifs, au croisement du génie humain et animal, nous a tous propulsés dans la perfection, je dirai même, dans l’absolu. 150 ans après la première corrida animée par l’énigmatique torero El Tato, Nîmes a marqué pleinement son attachement pour l’art taurin espagnol. La Cité, fière de ses racines antiques, a une nouvelle fois justifié la présence de deux avant-corps de taureaux sur la façade d’un amphithéâtre vieux de deux mille ans. Les Nîmois ont ainsi écrit une nouvelle page d’un récit taurin et passionné que nous nous plaisons à alimenter depuis 1863.
Dès la fin de cette corrida, il nous est apparu évident qu’il fallait graver dans les mémoires et les esprits, sur le long terme, ce moment historique. Avec Simon CASAS, l’alchimiste de cet instant tauromachique, avec Daniel-Jean VALADE, Adjoint à la Culture et à la Tauromachie, nous avons imaginé la création d’un espace spécifique, permettant de retranscrire l’ambiance de la course et le « duende » qui s’en est dégagé. »
J’invite donc chacune et chacun d’entre vous à voir ou à revoir cette salle qui met à l’honneur une course historique et parfaite, un torero courageux, créatif, en quête de la perfection, une ville, métropole de la Planète des taureaux.