Je posais, aujourd’hui, une question orale à M. le Ministre de l’Intérieur, au sujet de l’implantation de la Base d’avions de la sécurité civile. Veuillez trouver, ci-joint, le texte de ma question que je viens d’adresser à Manuel VALLS :
« Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les Ministres, mes chers Collègues. Ma question s'adresse à M. le Ministre de l’Intérieur.
La refonte de la carte militaire a mené au remplacement de la base aéronavale de Nîmes-Garons par une base de défense accueillant le 503ème Régiment du Train. Le départ des activités aéronautiques militaires reste une épreuve pour l’aéroport de Nîmes et pour les 700 emplois relevant des entreprises de maintenance de l’aéronautique civile avec notamment la base d’entretien des bombardiers d’eau.
Les communautés d’agglomération de Nîmes Métropole et du Grand Alès ainsi que le département du Gard, réunis au sein du Syndicat mixte de l’Aéroport que je préside, ont obtenu que la DGAC reprenne à sa charge le contrôle aérien dont l’abandon par les militaires signifiait la fermeture immédiate de toute activité.
Aujourd’hui, la consolidation et le développement de la filière aéronautique dans le Gard tiennent à l’accueil de la Base d’Avions de la Sécurité civile qui pourrait être transférée depuis Marignane. La pertinence d’un tel redéploiement apparait clairement dans tous les rapports. Celui de l’Inspection Générale de l’Administration (IGA) en mars dernier comme le très récent rapport d’information sur les investissements de la Sécurité civile fait par mon collègue Dominique de LEGGE au nom de la Commission des Finances. Ce transfert s’imposerait notamment au regard de l’exigüité et de l’obsolescence du site actuel de Marignane. Pour les bombardiers d’eau, pas d’extension possible sur place. Pour l’aéroport de Marseille-Provence et pour Eurocopter, c’est la même chose. Chacun se gène mutuellement !
Face à cette situation, les rapports mettent en exergue le site de Nîmes-Garons, la qualité de ses infrastructures et de ses superstructures existantes, et sa capacité foncière à accueillir à terme le pôle européen que les spécialistes de la Sécurité civile appellent de leurs vœux. Je tiens à souligner, comme vous le savez, Monsieur le Ministre, que ces conclusions sont le fruit d’une analyse comparative des avantages et inconvénients de chacun des sites candidats.
Sur ces bases objectives complétées par les engagements chiffrés des acteurs publics locaux dans l’accompagnement de cette installation, votre prédécesseur a entériné l’option nîmoise en mars dernier, par lettres au Directeur général de la sécurité civile ainsi qu’au Préfet du Gard. Vous avez, hier, à la veille de cette question orale, annoncé que vous entendiez être garant de la continuité de l’Etat en validant le dossier présenté par le Syndicat Mixte de l’aéroport que j’ai l’honneur de présider et je vous en remercie. Aussi, je vous demande aujourd’hui, Monsieur le Ministre, de bien vouloir préciser quel pourrait en être le calendrier de l’implantation de la base de Canadair sur le site de Nîmes-Garons et si vous entendez y créer intégralement et à quel horizon, une Base de sécurité Civile de dimension logistique Européenne qui manque tant à notre Pays ? » .