Partager l'article ! Les leçons du 3 octobre 88: Il y a un quart de siècle, la Ville de Nîmes a vécu l’épisode le plus tragique de son histoire récente. Celle ...
Il y a un quart de siècle, la Ville de Nîmes a vécu l’épisode le plus tragique de son histoire récente. Celles et ceux qui ont pu à l’époque assister au déluge du 3 octobre et aux inondations qui ont suivi, aujourd’hui se souviennent. Chacun peut, très exactement, se remémorer de son activité lors de ce jour funeste et des scènes impressionnantes que la folie de l’eau a engendrées. Nîmes n’était qu’un amas de boue, de déchets en tous genres, dont de nombreuses automobiles désossées qui avaient été déplacées par l’élément déchaîné.
Sur l‘avenue Pompidou, dans le quartier Richelieu, aux abords des quais de la Fontaine, dans l’Ecusson, sur la route d’Alès, le spectacle de la désolation était total. Rares les quartiers de notre Cité qui ont été épargnés. Au-delà des nombreux dégâts matériels, nous ne devons jamais oublier que des Nîmoises et des Nîmois ont perdu la vie lors de cette catastrophe. Aujourd’hui, nous devons rendre hommage à leur Mémoire.
Mais de cet épisode tragique est née une réelle fraternité entre Nîmois et une immense solidarité venue de France et de l’extérieur. Les aides, les secours et les soutiens sont venus de toute part, faisant de Nîmes la capitale éphémère de l’humanisme. Pendant plusieurs semaines, les bonnes volontés très nombreuses se sont retroussées les manches, pour redonnées à la ville ses aspects urbains.
25 ans après, ce drame ne laisse personne insensible. « Plus jamais ça » est le refrain, que beaucoup, moi le premier, avons à la bouche. Depuis de nombreuses années, les programmes de protection, dont le programme CADEREAU, très lourd à mener, ont pour but de réduire les conséquences de potentielles inondations sur notre Cité. Nous devons éviter d’autres désastres. Ce chantier est le premier des grands travaux nîmois. Aujourd’hui, avec l’aménagement du cadereau d’Alès, la quasi-totalité de l’ouest de notre territoire a vu sensiblement se renforcer sa protection. Demain nous devrons absolument faire la même démarche pour l’est et le secteur de la route d’Uzès. C’est un engagement lourd, mais que nous devons tenir de manière impérative. C’est la condition sine qua non pour protéger Nîmes d’un nouveau traumatisme.