Au mois de juin, j’interpellais le gouvernement, dans le cadre d’une question écrite, pour le pousser à s’engager dans une intervention aérienne en Syrie, à l’instar de celle en cours en Iraq. Je suis aujourd’hui satisfait qu’après ma démarche et celle de nombreux de mes collègues parlementaires, le Président de la République ait pu enfin céder.
En effet, depuis septembre 2014 l’armée française bombarde des cibles stratégiques pour freiner le développement de Daesh uniquement sur le territoire iraquien. Malgré cet effort substantiel la propagation de Daesh se poursuit et ses conséquences sont désastreuses, en terme notamment humanitaire, mais aussi culturel, comme en témoigne la chute de Palmyre.
Durant plusieurs mois, la France n’a pas souhaité bombarder la Syrie, uniquement pour ne pas favoriser Bachar el-Assad. Cette stratégie fut une erreur, car le cœur des forces de Daesh se trouve principalement sur le territoire syrien.
Notre objectif commun doit être d’abord l’éradication totale de l’Etat islamique, qui risque non seulement de contrôler l’ensemble de la Syrie, mais qui menace aussi la sécurité du Liban et celle d'Israël. Ce pseudo état est une gangrène, à l‘origine de nombreux maux européens comme le terrorisme, j’en parle en connaissance de cause pour avoir fait parti d’une Commission d’enquête sénatoriale à ce sujet, ou l’afflux massif et incontrôlé de réfugiés. Nous devons enfin trouver les moyens pour mettre un terme définitif aux agissements de Daesh. Le bombardement de ses positions en Syrie, décidé enfin par le gouvernement, est une nouvelle étape dans cette démarche qui doit tous nous mobiliser.