En engageant sa responsabilité sur le projet de loi pour la croissance et l’activité, le gouvernement démontre son impréparation, mais aussi et surtout son incapacité à gérer sa majorité. C’est un aveu de faiblesse. D’ailleurs, le recours à l’article 49-3 de la Constitution de 1958, sur un texte qui pourtant n’est pas révolutionnaire, signe l’arrêt de mort non seulement de cette majorité, mais plus largement du quinquennat de François HOLLANDE, qui n’avait, pourtant pas, hésité à parler de « déni de démocratie » en 2006, lorsque Dominique de VILLEPIN avait utilisé cette procédure. Le Président de la République est désormais un roi nu. L’unité nationale, prôné jusqu’à l’excès par l’exécutif, n’est aujourd’hui qu’un souvenir. La loi MACRON a fait l’effet d’un révélateur des ambiguïtés du pouvoir, démontrant que le PS est plus soucieux de son futur congrès et de la gestion des diverses chapelles de la rue de Solferino que de la France et de ses Citoyens.
Valentin 24/02/2015 22:34