L’Assemblée a donc voté la nouvelle délimitation de régions avec 13 entités territoriales, validant la fusion entre Midi-Pyrénées et le Languedoc-Roussillon. Elle n’a pas souhaité suivre le Sénat, avec ses 15 régions et son Languedoc-Roussillon indépendant. A tout point, comme actuellement sur la loi MACRON, le gouvernement a fait preuve de mépris, d’impréparation, d’abus de pouvoir et d’absence de crédit politique.
Je regrette profondément que le Premier ministre ait engagé la procédure d’urgence sur un projet de loi qui va inscrire nos territoires pour les 50 ans à venir. De l’annonce du premier ministre, en avril, à la décision, seulement 8 mois, sans aucune concertation, se sont écoulés. Pourtant, la précédente réforme territoriale de 2010 avait été le fruit de débats longs et d’un processus qui avait duré plus de 24 mois.
Je déplore que le gouvernement n’ait pas voulu faciliter le droit d’option, qui aurait surement permis à certains départements, comme le Gard, de pouvoir sereinement voir l’avenir.
J’accuse surtout les députés de la région, notamment ceux du département du Gard, d’avoir eu une attitude munichoise et d’avoir vendu le Languedoc Roussillon sur l’autel d’une réforme qui ne fera aucune économie et qui devrait même engager des coûts supplémentaires au début de son application. Dans la lignée de feu le Président BOURQUIN, notre région pouvait pourtant être défendue. Elle méritait un meilleur traitement parlementaire de la part d’élus qui n’avaient aucun mandat pour cisailler le territoire.
Je désapprouve les propos de ceux qui disent que le Languedoc-Roussillon n’était pas viable avec ses 2,7 millions d’habitants, sa croissance démographique, ses atouts, ses patrimoines, une capitale régionale et de grandes cités, comme Perpignan ou Nîmes. Des régions de tailles similaires, comme les Pays de la Loire ou le Centre, sans parler de la Corse, sont pourtant restées à l’abri de ce charcutage. Surement que ces territoires ont eu des appuis politiques des membres de la majorité beaucoup plus forts que dans notre région.
Sur toute la ligne, le processus a été raté. Le gouvernement n’est plus audible sur la question des territoires. La suppression, puis le maintien, des départements en est la preuve la plus flagrante. Désormais, le Parlement va se pencher sur les compétences de chaque échelon, étape qui aurait du être, à mon sens, la mère de toutes les batailles. Politiquement, les élections départementales seront un moyen concret de sanctionner le gouvernement et son incompétence.
plomberie paris 14/02/2015 18:09
Pradier 20/12/2014 10:01
serrurerie paris 10 20/12/2014 02:28